(à la mémoire de N)

pour contrebasse et électronique (1996)

Dire l'absence et la disparition est une perspective solitaire, celle de l'éloignement, de la distance insistante qui nous est donnée par avance. Solitaire et absent est celui qui dicte, celui qui offre et celui qui reçoit. Seule l'écoute pourrait se tourner vers l'imperceptible néant pour faire surgir l'absent et le présent.
"C'est toi que j'entends, fils de Kronos, et je te reconnais,
Maître sage, qui comme nous fils du temps,
donnes des lois, et nous dévoiles
ce qui dort dans l'ombre sacrée."
(Hölderlin).

Cette oeuvre fut crée par son dédicataire, Jean-Pierre ROBERT au Festival PRESENCE 96 de Radio-France.
K.Haddad

pour électronique (1999)

Chants de l'aube. Un jour comme un autre
et
Toujours autre.
Espaces nouveaux
Convolution
Spatialité propre au contenu spectral du timbre
écologie du timbre et de l'écoute.

pour soprano, cor, guitare électrique, contrebasse, grosse caisse et électronique (1999)

Cinq pièces, deux voix (entrelacées).
Spéculative, la première est celle de St Augustin.
Elle chantera l'esprit mesurant le temps.
In te anime meus tempora metior

Deuxième voix
(Rainer Maria Rilke)
verbe muet du temps
ouvre un nouvel espace:

der vielen Fernen
chur électronique et grosse caisse

Alles ist weit-,
(réminiscence d'une pièce antérieur
"Ce qui dort dans l'ombre sacrée ")
voix de femme
à l'intérieur des plis harmoniques de contrebasse.

I.
In te,...

II.
...der vielen Fernen,...

III.
...anime meus,...

IV.
Alles ist weit-,

V.
...tempora metior.

( ,und nirgends schließt sich der Kreis.)

St. Augustin, (I- III-V) , Rainer Maria Rilke (II - IV )

I.
En toi,...

II.
de multiples lointains,...

III.
...mon esprit,..

IV.
Tout est distance-,

V.
...je mesure le Temps.

( ,et nulle part ne se referme le cercle.)

St. Augustin, (I- III-V) , Rainer Maria Rilke (II - IV )